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Histoire électorale de Banyuls sur mer
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Claude Razouls-1

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3 septembre 2017

202 - Législatives des 11 et 18 Juin 2017

Législatives des 11 et 18 Juin 2017

 

         Suite à l’élection présidentielle, tout à fait singulière, qui a vue la victoire très large d’Emmanuel Macron au second tour (66,06%) devant M. Le Pen (33,94 %) pour 25,38 % d’abstention et 11,43 % de bulletins blancs et nuls. La nouvelle composition du gouvernement traduit un dépassement des clivages traditionnels  des différents partis politiques tels qu’ils se définissaient depuis les origines de la Vème République. Considérés comme paralysant tout progrès dans l’économie du pays, Maccron a tenté et réussi, un pari audacieux, avec seulement la constitution d’un mouvement créé ex nihilo, En Marche !, est de savoir si les séismes o rassembler des électeurs  sur un programme libéral en économie assortie de composantes sociales, de droite du centre et de gauche.

         Toute la question est de savoir si les séismes produits à l’intérieur des formations politiques ‘’institutionnelles’’ de longue date sous la Vème République (le parti socialiste, les écologistes EEVL, ou tout au moins la plus emblématique comme ministre de Macron, et les Républicains associés à l’UDI, ne tenteront pas à cette occasion de  prendre leur revanche. Certains d’entre eux sont d’ores et déjà dans des situations catastrophiques, comme le PS quasiment coupé en trois, ou EEVL comme un vers sans tête, d’autres comme les Républicains et l’UDI en position précaire, tâchant de faire contre mauvaise fortune (d’une élection imperdable) bon cœur (en se rassurant sur l’issue des élections, et  espérant une forte majorité pour imposer un cohabitation… à l’ancienne) (1)

         Suite aux remous provoqués par les accords entre  M. Le Pen et Dupont-Aignan, ce dernier présentera un candidat dans toutes les circonscriptions, se voulant l’unificateur des droites souverainistes.

         Au total dans la 4ème circonscription (comportant les cantons de Prats de Mollo- La Preste, d’Arles-sur Tech, Céret, Argelès-sur-Mer, Côte Vermeille, Elne, Thuir. Soit  un total de 64 communes),  le député sortant P. Aylagas (PS) ne se représente pas, et 13 candidats sont enregistrés.

Notons d’après ‘’ L’indépendant ‘’ (20 et 23/5), qu’au 1er tour de la présidentielle M. Le Pen avait obtenu 22,15 %, Mélenchon 16,66 %, Macron 14,58 %, Fillon 12,92 %, Hamon 4 %. Les autre candidats ayant fait des scores très inférieurs ne sont pas comptabilisés. Alors qu’au second tour Macron a obtenu 53,23 % et M. Le Pen 46,77 % (ce qui laisse supposer un apport de voix lors du 2ème tour) (2). Le taux d’abstention dans la circonscription était de 18,93 % pour un nombre d’inscrits de 97.271; Le nombre des bulletins blancs et nuls  est de 2, 21 % des votants ce qui correspond à la norme habituelle (6). Seuls les candidats qui obtiendront un nombre de voix supérieur à 12.145 seront qualifiés pour le second tour

 

         D’après ‘L’Indépendant’ du 20/5, le candidat de ‘’La république en marche’’ part avec un avantage sur les autres candidats, à commencer sur celui du FN. Cependant que va-t-il se passer dans le cas des voix de Mélenchon, non négligeables, mais qui voit deux candidats se disputer cet électorat (chacune des composantes  de l’ex-Front de gauche voulant affirmer son propre parti afin de s’assurer du financement  public), le PCF et le Parti de Gauche ou Les insoumis (on ne sait plus trop ce qu’est devenu le Front de gauche ?, comme on avait perdu en 40 la 7ème compagnie revenue sur le petit écran).

         Mme J. Irlès, pour Les Républicains, est connue dans cette circonscription où elle fut députée, et n’a pas appelé à voter pour Macron au 2 ème tour. Elle devrait donc retrouver à priori le score de Fillon au 1er tour de la présidentielle, voire un peu plus du fait des soutiens des maires locaux de son parti.

         Faute d’un parti déjà structuré comme les autres (ces derniers en grande partie déstructurés lors de ces présidentielles), et de personnalités bien identifiés, il semble difficile dans le département  d’obtenir des députés du mouvement ‘’La République en marche !’’, bien qu’ayant réalisé dans la 4ème circonscription 14,58 % des inscrits ( Alors que vient en préparation le projet de loi sur la moralisation de la vie publique, l’un des ministres nouvellement désigné, R. Ferrand,  fait les frais du ‘’Canard enchaîné’’ (24/5), propos repris naturellement par les médias, ‘L’Indépendant’ (26/5 et 30/5), et plus encore par les ténors du PS et Les Républicains, réclamant la démission du ministre. Il est encore difficile d’en mesurer l’impact lors des législatives bien que le 30 mai la République en marche soit en tête des intentions de vote (4). Or l’un des arguments de Macron est de lui donner la plus forte majorité possible afin d’éviter une cohabitation.

A quatre jours du scrutin, ‘’L’Indépendant catalan’ titre en première page <<En Marche ! fonce sur le Parlement tel un bulldozer>> donnant comme intentions de vote à l’échelon national un score de 30 %, pour Les Républicains-UDI 20 %, Front national 18 %, France insoumises 12,5 %, PCF 2 %, PS +PRG 8 %, EEVL 3 %, Debout la France 2 %. En Occitanie, En Marche obtiendrait 33 %, le FN 21 %, Les Républicains comme La France insoumise environ 15 %. Et comme l’écrit  ‘’Le Canard enchaîné’’ du 7 juin : Pour la droite et le PS, c’est En marche funèbre !

 

         Déjà les résultats obtenus par les français de l’étranger placent les candidats se réclamant de Macron en ‘’pole position’’ (soit 10 sur 11 circonscriptions internationales). Aussi l’argument des candidats des autres formations politiques clament-ils désespérément à ne pas donner la majorité absolue (comme dans le cas de la chambre bleu horizon en 1919 !) (7). … le grand remplacement (qui n’est pas celui souhaité par E. Zemmour)… des vieux de la veille aura-t-il lieu ? L’annonce des futures lois sur la moralisation de la vie publique (non contestée) et celles (pius contestée) sur la réforme en profondeur du Code du Travail ne semble pas être en mesure de modifier les sondages. Mais l’on a déjà vu qu’à trop crier au loup, un réflexe de dernière heure pouvait réduire quelque peu l’ampleur de la victoire.

 

Election législative du 11 juin 2017 (1ER Tour)

Liste des candidats :

1 – Sébastien Cazenove (référent départemental) et sa suppléante Laurence Muguet. Pour la majorité présidentielle (« La République en marche : LREM)

2 – Jacqueline Irlès (Maire de Villeneuve de la Raho depuis 2001, ancienne députée de la circonscription) et son suppléant Jean Parayre. Pour « Les Républicains »  (LR).

3 – Nicolas Garcia (ancien maire d’Elne, Secrétaire fédéral du PCF) et sa suppléante Sophie Ménahem (PCF membres du Front de Gauche). Pour le Front de Gauche dont ils se réclament).

4 -  Dominique Guérin et Jérôme Pous (suppléant). Pour la France insoumise (signataire de la charte élaboré par Mélanchon (FI).

5 – Alexandre Reynal et Marina Parra-Joly (suppléante). Pour le Parti Socialiste (PS).

6 – Franck Huette et Elisabeth Wilain (suppléante). Pour les écologistes et les Verts (EEVL).

7 – Stéphane Massanell et Natacha Teetz (suppléante). Pour le FN sous l’étiquette du  ‘’Rassemblement Bleu Marine’’ (RBM) sous l’étiquette du Rassemblement Bleu Marine.

8 – Gisèle Mouragues et Jean-Pierre Rodier (suppléant). Pour ‘’Debout la France’’ (la formation de Dupont-Aignan).

9 – Carole Percy et Jean Uzel (suppléant). Pour l’Union Populaire Républicaine (UPR) de F. Asselineau (candidat lors de la présidentielle).

10 – Esther Silan et Patrice Basso (suppléant). Pour ‘’Lutte Ouvrière’’ (LO). Faire entendre le camp des travailleurs. La titulaire est professeure des écoles et son suppléant ouvrier agricole.

11 – Jordi Vera et Rose-Marie Quintana (suppléante). Pour les régionalistes catalans (REG). Oui au pays catalans (… balayons l’Occitanie).

12 – Daniel Aillaud et Murielle Bourin (suppléante).  Parti du vote blanc. (DIV)

13 – Michèle Vadureau-Pérez et Cyrille De Foucher.  DVD

 

Résultats du 1er tour (11 juin 2017).

                   Banyuls                                    Canton                     Circonscription

Inscrits :           3623                          10127                      96800

Abstent. :     1725  (47,61%)      4950 (48,90%)         49,37 %

Votants :      1898  (52,39%)      5177 (51,10%)  49007

Blc+Nuls :         49  (  1,35%)        141 (  2,72%)                   1,36 %

Exprimés :     1849  (51,04%)     5036  (49,73%)    47691 

 1- LREM  :      643  (34,78%)     1687  (33,50%)    13831 (29,00 %)

 2- LR        :    316  (17,09%)       867  (17,22%)       7329 (15,37 %)

 3- PCF+FG :    153  (  8,27%)      376  (  7,47%)      3645 (  7,64 %)

 4- FI         :     185  (10,01%)      444  (  8,82%)        5112 (10,72 %)

 5- PS        :       95 (   5,14%)      261  (  5,18%)       3580 (  7,51 %)

 6- EEVL    :       37 (   2,00 %)     110  (  2,18%)        1152 (  2,42 %)

 7- FN        :     233 ( 12,60%)      837  (16,62%)       9546 (20,02 %)

 8- DLF      :       24 (   1,30%)        54  (  1,07%)         438 (  0,92 %)

 9- UPR      :       12 (   0,65%)        30  (  0,60%)        243 (  0,51 %)

10- LO      :       21 (   1,14%)        46   (  0,91%)         345 (  0,72 %)-

11- REG    :      110 (   5,95%)      261  (  5,18%)       1867 (  3,91 %)

12- DIV     :        13 (   0,70%)       38  (   0,75%)        429 (  0,90 %)

13- DVD   :          7 (   0,38%)        25  (   0,50%)        174 (  0,36 %)

 

Remarques :

Dans la 4ème circonscription (Cf. Annexe 2), 40 communes ont placées Cazenove (LREM) en tête dans 40 des communes sur 64, notamment dans les chefs lieux de canton à l’exception d’Elne ; M. Le Pen dans 8 communes, notamment au Perthus et Les Cluses ; Les deux candidats se réclamant de Mélenchon dans 4 communes, dont Elne (où N. Garcia fut maire) ; Mme Irlès dans 3 communes (dont Villeneuve de la Raho, dont elle est toujous maire), enfin le PS dans 8 communes (dont Amélie-les-Bains-Palalda, Arles-sur-Tech), trois des candidats sont à égalité dans le plus petite des communes (Lamanère).

Cazenove LREM) obtient 13808 voix, soit 13,45 % des inscrits, se qualifiant ainsi pour le second tour ; ses meilleurs scores sont à Collioure (20,91 %) et Laroque-des-Albères (18,17 %), et ses plus mauvais dans les petites communes de Llauro (3,03 %), L’Albère (4,35 %) et Montbolo (4,58 %).

Massanell (FN) obtient 9546 voix, soit 9,86 % des inscrits, et pourra se présenter au 2ème tour (comme le meilleur second score) ; ses meilleurs scores étant à Montauriol (18,14 %), Les Cluse (15,74 %) et L’Albère (16,44 %), et ses plus mauvais à Montferrer (2,55 %), Montbolo (3,82 %) et Corsavy (5,37 %). La perte en voix du FN est de – 12758 voix par rapport au 1er tour de la présidentielle, ce qui n’est pas habituel pour ce parti qui fidélise jusqu’ici le mieux son électorat.

Garcia (PCF+FG) + Guerin (FI) obtiennent 8757 voix (cumulées puisque ayant fait la campagne de Mélenchon à la présidentielle), soit 9,05 % par rapport aux inscrits. Ils sont éliminés du second tour. La division a empêché toute dynamique et a été suicidaire, ce qui se traduit par un recul de – 8350 voix par rapport au 1er tour de la présidentielle.

Reynal (PS) obtient 3580 voix, soit 3,70 % des inscrits. Ses meilleurs scores sont à La Bastide (30, 0 %), Le Tech (20,29 %), Corsavy (20,13 %), et ses plus faibles scores à Caixas (0 %), Bages (0,96 %) et Montauriol (0,98 %). 

 

Dans l’ensemble du département, le PS qui disposait de trois des quatre sièges de député est absent du second tour. Mme S. Neuville (Secrétaire d’Etat) est éliminée. Seuls restent en compétition les candidats LREM (Macron) et le FN. Louis Aliot (vice-président du FN) arrive en tête (de très peu) devant la candidate C. Espert (MoDem) fans la 2ème circonscription ( Perpignan I-Canet–en-Roussillon). Dans la 1ère circonscription (Perpignan) R. Grau (premier adjoint au maire LR de la ville) devance de 11,5 points le candidat FN. Les taux d’abstention  pour les diverses circonscriptions ont été respectivement de 52,99 % (1ère) ; 50,83 % (2ème) ; 50,71 % (3ème), 49,53 % (4ème). Soit  un total de 50,88 % pour l’ensemble du département, très légèrement supérieur à celui de la métropole 49,77 %.

 

Avec le record d’abstention jamais atteint lors des élections législatives depuis les débuts de la Vème République, le fait qu’un candidat doit obtenir 12,5 % des inscrits, limite le nombre des candidats lors du second tour réduit le plus souvent aux deux meilleurs scores. Ainsi on assistera qu’à une seule triangulaire dans l’Aube (1ère circonscription de Troyes). Les candidats LREM et MoDem sont présents au second tour dans 513 circonscriptions. Dans 273 circonscriptions, un duel opposera un candidat LREM-MoDem à un candidat de droite, dans 134 cas à des candidats de gauche et dans 99 circonscriptions à un candidat du FN.

Tous les pronostics laissent à penser que la majorité ‘’macronienne’’ dépassera largement les 289 députés (majorité absolue) pouvant même dépasser les 400 députés..

Aussi tous les argumentaires des formations politiques (autres que celle du Président naturellement) est d’en appeler à limiter ce ‘’tsunami’’ dans la future assemblée nationale, alors réduite à une chambre d’enregistrement (dénommé ‘’godillot’’ du temps du Général en 1962).

 

Résultats du 2 ème tour (18 juin 2017) :

                                    Banyuls                         Canton                        Circonscription

Inscrits                       3623                 10126                                     97099

Abstentions :   1857 (51,26 %)       5400 (53,33 %)               53727 (55,33 %)

Votants       :   1766 (48,74 %)       4726 (46,67 %)               43372 (44,67 %)

Blancs & Nuls :   230 (13,02 %)                   563 (11,91 %)                 5087 (11,73 %)

Exprimés      :   1536 (42,40 %)      4163 (41,11 %)        38285 (39,42 %)

Cazenove     :     982 (63,93 %)      2571 (61,76 %)        22193 (57,97 %)

Massanell     :     554 (36,07 %)     1592 (38,24 %)    16092 (42,03 %)

 

Dans la 4 ème circonscription (8) le taux d’abstention est supérieur de 4 points de celui de Banyuls et du canton de la Côte Vermeille, les votes blancs et nuls étant eux légèrement moindres (1 point).

Cazenove l’emporte largement, mais plus fortement à Banyuls que dans le canton et la circonscription. Les accroissements en voix sont respectivement de + 339, + 884, + 8362, et pour  Massanell de +321,  + 755, + 5646. Il apparaît que le candidat du FN retrouve  à peu près son score lors des élections antérieures à 2017, perdant une centaine de voix à Banyuls. Si l’on cumule les voix des Républicains (Irlès), du PS, des ‘’mélenchonistes’’, et les écologistes [‘’pour faire barrage au FN’’, ce qu’ils n’ont pas explicitement dits] on obtient respectivement : 786, 2058, 20818. Soit des pertes de 447  voix à Banyuls, 1174  voix pour l’ensemble du canton et 12456 voix pour la circonscription. Les votes blancs et nuls en forte augmentation d’un tour sur l’autre doivent être défalqués soit : 181 à Banyuls, 422 pour le canton et 3771 pour la circonscription. Une analyse plus approfondie des transferts de voix d’un tour sur l’autre, (en posant par hypothèse que les électeurs ‘’macronistes’’ sont les mêmes pour les deux tours), n’est pas possible sans un examen des cahiers d’émargement, qui permet de constater les mouvements des électeurs d’un tour à l’autre.

Dans le département, quatre députés étaient sortants : J. Cresta (PS, bien que s’étant rapproché de Macron, il n’a pas été retenu par le comité de sélection), R. Olive (PS), P. Aylagas (PS) et F. Siré (LR) qui ne se représentaient pas..

Dans la 1ère circonscription (Perpignan) R. Grau (1er adjoint à la mairie de Perpignan)  est élu avec 57,22 % devant A. Bolo (FN) 42,78 % ; dans la 2 ème circonscription (Perpignan-Canet-en-Roussillon) L. Alliot (vice-président du FN)  est élu avec 50,56 %  devant C. Espert (MoDem) 49,44 %, soit à 452 voix près. Ainsi le FN retrouve un siège de député, trente et un an après l’élection de P. Sergent lors d’un scrutin proportionnel en 1986 ; dans la 3 ème circonscription (Perpignan-Prades), Mme L. Gayte (LREM) est élus avec 59,31 %, devant Mme S. Dogor (FN) 40,69 %.

 

Bilan à l’échelle nationale (9) :

Au total sur 577 députés, PCF = 9, FI = 17, PS (30)+PRG+Div.G = 33, Ecologiste = 1, LREM = 308, MoDem = 42, UDI = 27, LR = 113, Div.D = 7, FN = 8, Extr.D = 1,  Divers = 8.

A noter que M. Valls (ancien premier ministre de F. Hollande) sauve son siège à 139 voix près, avec un recours de son adversaire ‘FI’). N. Kosciusko-Morizet (LR) est battue à Paris, comme H. Guaino dès le 1er tour dans la même circonscription, et qui s’en prendra aux électeurs avec des propos outranciers !).

Par rapport à 2012, l’ex Front de gauche (France insoumise et PCF) ont légèrement progressé avec + 16 sièges (FI pouvant seul constituer un groupe parlementaire avec son leader J.L. Mélenchon , élu à Marseille), Le PS régresse de – 268 députés, subissant une déroute historique (entraînant la démission de son secrétaire général Cambadélis, battu lui-même à Paris dès le 1er tour), le PRG+Div.G = 13, Ecologiste = 1 contre 17 en 2012 (dont Mme Duflot),  LREM = 308 (dont tous les ministres nommés suite à le présidentielle), MoDem = 42 (dont F. Bayrou et Mme de Sarnez, ministres) alors qu’il ne disposait que de 2 députés en 2012 (encore que J. Lassalle en a démissionné en cours de mandat), LR+UDI+Div.D = 131 (contre 215 en 2012) ; chute consécutive à l’entrée dans le gouvernement nommé par Macron de divers parlementaires de cette formation, d’où le désarroi de son électorat), le FN progresse de peu  passant de 2 à 8 (Marion Maréchal-Le Pen ne se représentait pas, tandis que sa tante Marine Le Pen est élue à Hénin-Beaumont, comme son compagnon L. Aliot dans les Pyrénées-Orientales)

La nouvelle assemblée comprendra 432 nouveaux députés, dont 224 femmes, d’où un renouvellement important.

Le nombre des groupes parlementaires seraient de 7 ou 8 : FI, PCF-FG, PS, LREM, MoDem, Constructivistes (LR dissidents), LR (canal historique), ?  FN+ Non inscrits.

 

Conclusion …  propvisoire :

         Le succès du mouvement  initié par E. Macron lors de ces législatives est sans précédent dans l’histoire de la Vème République (10). Mouvement nouvellement créé, ex nihilo, il y a à peine plus d’un an, hors des partis traditionnels (socialistes et droite gaullo-chiraquienne) qui s’étaient partagés le pouvoir, d’où cohabitation et alternances.

         En 2007, la droite disposait de 346  députés contre 228 à la gauche, en 2012 encore 229 députés de droite contre 341 députés de gauche. On constate le discrédit des partis et des gouvernements successifs depuis une trentaine d’années qui s’est traduit par un accroissement des abstentions (record jamais encore atteint comme lors de ces législatives, avec en métropole 49,77 % au 1er tour, et 56,41 % au second.

          Désarroi consécutif à une désindustrialisation  et modernisation de grandes entreprises anciennes ou modernes du fait des bouleversements technologiques (robotisation, révolution numérique, restructuration du commerce, problèmes agricoles, directives et mises en concurrence européenne et mondiale, libre circulation des capitaux et ses corollaires que sont les aspects spéculatifs de la finance et des paradis fiscaux.

Ces nombreuses causes  provoquant un taux de chômage s’accroissant depuis une trentaine d’années, et touchant les deux catégories de travailleurs : jeunes et en fin de carrière.

         Si les grands conflits mondiaux ont pu être évités, il n’en demeure pas moins que de plus régionaux (depuis la rupture d’équilibre de la terreur entre les deux superpuissances qu’étaient l’URSS et les USA) n’ont pas cessés, à commencer par la non solution de la paix entre Israêl et la Palestine.

         Résultats électoraux qui auront été dominés par les affaires des attachés parlementaires (à cause secondaire… gros effets). Ainsi, le premier gouvernement d’Edouard Philippe enregistre la ‘’démission’’  (ou non renomination dans le second gouvernement nommé après les législatives) des trois ministres du MoDem (dont F. Bayrou, Mme de Sarnez, et Mme Goulard pour d’autre raison), après celui de R. Ferrand (pour une affaire immobilière ancienne) qui se retrouvera comme chef de groupe des députés LREM.

Si le nouveau président  a, jusqu’ici , fait un sans faute dans ses premières interventions nationales  et internationales, les réalités vont arriver rapidement (à la vitesse d’un cheval au galop comme lors des grandes marées au Mont Saint-Michel). Déjà, les résultats du Conseil européen, malgré la bonne entente entre Mme Merkel et E. Macron, nous a laissé sur notre faim concernant le cas des travailleurs détachés comme des problèmes des migrants (Problèmes avec la Pologne et des pays  de l’Est), nos dépenses militaires qui ne sont pas hors package des 3% et  moins qui imposera inévitablement une économie drastique des dépenses de l’Etat ou/et d’une augmentation de taxes.

         Naturellement on attend, avec une certaine curiosité, l’exposé du président de la République devant le Congrès (le 3 juillet à Versailles), comme le lendemain, celui du programme du premier ministre et le vote de confiance (sans surprise) à son gouvernement.

  

 

 

 

Annexes :

 

Annexe 1 :

Participation électorale à Banyuls-sur-Mer aux 2 tours des législatives:

         1er tour                   2 ème tour

  9 h :   6,68 %                        9 h :  7,59 %

10 h : 14,27 %                     10 h : 15,89 %

11 h : 23,99 %                     11 h : 24,43 %

12 h : 31,00 %                     12 h : 30,89 %

13 h : 35,61 %              13 h : 35,11 %

14 h : 38,15 %                     14 h : 37,46 %

15 h : 40,40 %                     15 h : 39,11 %

16 h : 43,29 %                     16 h : 41,71 %

17 h : 47,12 %                     17 h : 44,17 %

18 h : 52,88 %                     18 h : 51,26%

 

Annexe 2 : Moyennes (en % des électeurs inscrits) obtenues par les principaux candidats au 1er tour de la législative dans la 4ème circonscription (soit pour l’ensemble des 64 communes, pour les 18 communes de plus de 2000 inscrits et pour les 24 communes inférieures à 400 inscrits.

Cazenove (‘’Macron’’) : Moy = 13,45 % (n = 64 ; SD = 4,0287). N >2000 : Moy = 14, 39 % (n = 18 ; SD = 2,6962). N <400 : Moy = 12,55 % (n = 23 ; SD = 7788).

Massanell (‘’FN’’) : Moy = 9,81 % (n = 64 ; SD = 2,9291). N >2000 : Moy = 9,47 % (n = 18 ; SD = 1,8585). N <400 : Moy = 9,33 % (n = 23 ; SD = 3,9442).

FI + PCF (‘’Mélenchon’’) : Moy = 10,40 % (n = 64 ; SD = 4,9714). N>2000 : Moy = 8,33 % (n = 18 ; SD = 2,4645). N <400 : Moy = 12,82 % (n = 23 ; SD = 7,8497). La division en deux candidatures distinctes a fait perdre la seconde place de la qualification pour le second tour.

Mme Irlès (‘’Fillon’’) : Moy = 7,50 % (n = 64 ; SD = 3,7174). N >2000 : Moy = 7,85 % (n = 18 ; SD = 4,0691). N <400 : Moy = 7,24 % (n = 23 ; SD = 4,7665).

Reynal (PS) : Moy = 5,43 % (n = 64 ; SD = 6,0615). N >2000 : Moy = 3,22 % (n = 18 ; SD = 2,7982). N <400 : Moy = 8,91 % (n = 23 ; SD = 8,2570).

Mouragues (‘’Dupont-Aignan’’) : Moy = 0,41 % (n = 64 ; SD = 0,5021). N >2000 : Moy = 0,46 % (n = 18 ; SD = 0,3066). N < 400 : 17 communes sur 23 avec 0 bulletin exprimé.

L’analyse statistique par la méthode non paramétrique ne permet pas d’observer de différences entre les résultats obtenus pour les communes supérieures à 2000 et inférieures à 400 inscrits.

 

 

 

Nota :

(1) Conformément au projet d’ E. Macron la composition du gouvernement (cf. ‘’L’Indépendant du 18/5) montre qu’il cherche à façonner une majorité présidentielle tout à fait nouvelle, faite de renouvellement (par son appel à des personnalités civiles) et de recomposition politique ( personnalités compétentes provenant de droite, du centre et de la gauche), mais toujours très attachée à l’Union européenne, et rejetant l’extrême gauche comme l’extrême droite. Ainsi le Premier ministre  est le Maire du Havre E. Philippe (proche de A. Juppé), à l’économie et aux finances deux membres des Républicains, B. Le Maire et G. Darmanin, G. Collomb (intérieur) maire de Lyon , F. Bayrou (Justice) , N. Hulot (écologie et solidarité). Au total, on dénombre 3 anciens membres du PS, 3 ancien membre des Républicains (dont un candidat à la primaire de la droite), 3 MoDem et 8 personnalités civiles (dont N. Hulot, figure emblématique.

On notera que  G. Collomb, F. Bayrou et N. Hulot sont ministres d’Etat, ce qui implique qu’ils peuvent intervenir sur les toutes les activités des autres ministères. Ce n’est donc pas que protocolaire.

De quoi déstabiliser l’électeur de la droite classique, d’autant plus que le programme de Fillon n’est plus du tout celui défendu lors de la présidentielle ! Il est vrai que les programmes ne vivent que l’espace temps d’une élection et que bien fol est qui s’y fie. (de la paix en Algérie, , la vue de la fin du tunnel, le programme commun de la gauche ou la fracture sociale, j’en passe et des meilleurs) [N. de l’A.]

 

(2) voir tableau  I :  Accroissement en voix pour les deux candidats Macron et M. Le Pen entre le 2ème et 1er tour de la présidentielle, comparé avec le total des voix Mélenchon+ Hamon+ Fillon et Mélenchon+Hamon  pour le premier et Fillon+Dupont-Aignan pour le second, ainsi que la différence  des suffrages exprimés entre les deux tours. 11 communes sélectionnées, dont les chefs lieux de canton : Argelès-sur-Mer (1), Amélie-les-Bains-Palalda (2), Céret (3), Elne (4), Thuir (5), Prats-de Mollo-La-Preste (6), St-Laurent-de-Cerdans (7), Banyuls-sur-Mer (8), Port-Vendres (9), Collioure (10), Cerbère (34).

 

(3) Généralement le pourcentage des abstentions et des votes blancs et nuls sont en augmentation lors des législatives qui suivent la présidentielle.

 

(4) Dans le domaine de l’international, les prestations de E. Macron aussi bien lors du G7 en Sicile (‘’L’indépendant du 26/5), que lors de la réception de Poutine au Château de Versailles (‘’L’indépendant’’ du 30/5) ont été jugées très favorablement par une presse quasi unanime.

 

(5) Dans la 4ème circonscription le nombre des voix nécessaires  est au minimum de 12145 afin d’obtenir les 12,5 % des inscrits. Tout dépendra du nombre des abstentions et bulletins blancs et nuls. Soit pour le candidat  S. Cazenove (REM) une perte de voix ne pouvant dépasser 2039. Le nombre de voix du second tour de la présidentielle ne pouvant être pris en compte du fait de l’appel de certains de ses concurrents à faire barrage à Marine Le Pen. Si le candidat du FN est certainement qualifié sans difficulté pour le second tour, il pourrait être le seul  dans ce cas, mais le second meilleur score serait alors requalifié. Il semble raisonnable de penser à un duel dans cette circonscription.

 

(6) Les communes dans lesquelles le taux d’abstention ont été les plus élevés : Le Perthus (37,78 %), Amélie-les Bains-Palalda (25,21 %), Taillet (25 %), Montauriol (24,53 %), Maureillas-las-Illas (23,85 %), Arles-sur Tech (23,84 %), Montferrer (23,08 %), Le Boulou (23,31 %), Cerbère (23,55 %) et les taux les plus faibles : Caixas (8,65 %), Ste-Colombe-Commanderie (11,20 %), St-Jean-Lasseille (12,44 %).

 

(7) A la différence que l’Allemagne n’est pas décidée à payer nos déficits, comme on voulait lui imposer les réparations après 1919.

Par analogie avec les positions du Bloc National, pour Hubert Védrine, une coalition entre gauche et droite s’impose (‘’Le Monde’’ du 22 mars) afin d’accomplir enfin les réformes nécessaires à la maîtrise de la cohésion sociale, bien qu’il ne s’agit pas d’union nationale, ni d’un accord global bipartisan à l’allemande. Ainsi un débat discret de 2014 à 2016 a eu lieu entre personnalités de gauche, de droite et de la société civile sur les conditions et les méthodologies d’un futur gouvernement.

 

(8) Sur les 64 communes, 59 ont placé Cazenove (LERM) en tête (dont Lamanère, commune la plus au sud de la métropole : 42°21’40’’ N, 02°31’16’’ E), 4 pour M. Le Pen (FN), et 1 commune (Taulis) à égalité. Certaines communes présentent des inversions entre les deux candidats arrivés en tête lors du 1er tour des présidentielles. Ainsi  au Boulou, à Ponteilla, Brouilla, Corneilla–del-Vercol, Le Perthus, Montauriol, Taulis (au detriment du PS).

 

(9) Soit 27 sièges pour l’Outre-Mer, 11 pour les Français de l’étranger et 539 pour la métropole (comprenant encore la Corse bien que 3 députés sur 4 sont étiquetés nationalistes !).

 

(10) Inutile de préciser que E. Macron n’a pas la légitimité historique de Charles de Gaulle. 

 

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