54 & 55 - Elections Régionales et Cantonales des 22 et 29 mars 1992

54 & 55 - Elections Régionales et Cantonales des 22 et 29 mars 1992

Situation des Pyrénées-Orientales :

Les Pyrénées-Orientales sont le département de France (avec l'Héraut) qui connaît le plus fort taux de chômage avec 13,8% des actifs sans emploi en 1990 (INSEE), alors qu'on en dénombre 13,2% en Languedoc-Roussillon, et 9% pour la France. Au cours des trois années antérieures il avait légèrement diminué (10,5% en France, 13,9% en Languedoc-Roussillon, et 14,5% dans les P.-O. en 1987).

Malgré le développement du secteur tertiaire et du bâtiment, les créations d'emplois n'ont pas suffi à absorber l'accroissement de la population active, imputable pour partie à l'arrivée de nouveaux habitants originaires d'autres régions. Mais pour les P.-O. cet argument ne vaut pas car la population active à dominante rurale a très peu augmenté, voire diminuée. Le département a moins profité que d'autres de la reprise économique de 1987-90. Depuis lors, on  enregistre un ralentissement de l'activité économique (ce qui ne sera pas sans conséquences pour le budget du Conseil général).

Pour un économiste comme H. SOLANS (1991), l'esprit qui prédomine est celui de la rente qui motive les placements financiers immobiliers ou fonciers au détriment de la production. Le rapport immédiat est souhaité avec le minimum de charge salariale. La rente s'affaisse cependant parce que l'agriculture et le tourisme marquent le pas. Les rentes se perpétuent sur des salariés non qualifiés donc peu coûteux. La multiplication des emplois communaux est une réponse (bien faible) du politique local. (Cf." Le travail en Roussillon ". Cahiers de l'Université de Perpignan,1991).

Il est à remarquer que le développement des grandes surfaces draine des sommes considérables hors département pour un maigre bénéfice en emplois.

Les créations de centres médicaux et paramédicaux (par exemples " Thalacap" à Banyuls, Pavillon de cardiologie au Centre héliomarin, Maison de retraite à Port-Vendres) ne permettent pas encore d'établir un bilan sur l'emploi et les ressources pour le canton.

L'opposition critique le "bétonnage", les irrégularités juridiques des opérations entreprises et les endettements, malgré les apports financiers non négligeables obtenus par le conseiller sortant. Les polémiques estivales (affaire du Col de Banyuls) comme les démissions intervenues au sein de l'équipe de J. RÈDE (G. BARNADES pour la question du port, J.-M. SOLÉ et Y. REIG de son poste de 1er adjoint) et les critiques de H. CORTADE par l'intermédiaire de " Et Banyuls Refleurira "ne seront évoquées qu'en demi-teinte. Il sera sans doute possible d'en mesurer les effets lors du vote à Banyuls.

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