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Histoire électorale de Banyuls sur mer
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Claude Razouls-1

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25 août 2017

1 - Municipales des 29 avril et 13 mai 1945

1 - Municipales des 29 avril et 13 mai 1945

 

Le 10 octobre 1944 une Commission municipale, présidé par Honoré PRATS, est créée par arrêté préfectoral en remplacement du Conseil Municipal nommé d'autorité le 18 mars 1941 (loi du 16 novembre 1940 du gouvernement de l'État Français présidé par le Maréchal PÉTAIN) (1).

L'arrêté préfectoral du 13 décembre 1944, consécutif à la Libération, réinstalle dans les fonctions de membres du Conseil municipal les hommes élus en 1935.

Les anciens partis politiques se sont reconstitué, auréolé par l'action résistante (2) et la déportation de nombre de leurs membres, à l'exception du parti Radical (mis à part quelques individualités). Les nouveaux partis issus de la Résistance sont inconnus à Banyuls.

Le village reste encore isolé (communications difficiles, train ne passant qu'une fois ou deux par jour), avec ses soucis d'alimentation (on ne cultive que la vigne et il est donc nécessaire d'aller acheter les légumes à Elne), son vignoble malade car mal entretenu (3) .

On attend toujours l'arrivée des hommes prisonniers en Allemagne ou démobilisés.

Dans ce contexte, les premières élections démocratiques depuis 1936 se préparent, avec une nouveauté qui est pour la première fois le vote des femmes (Ordonnance du CNR à Alger du 21 avril 1944 ).

 

Le scrutin municipal :

 

         Deux listes sont en présence :

    

     1- La liste de Vincent AZÉMA, maire sortant, socialiste, comprend 13 socialistes (SFIO), 5 communistes, Mlle Andrée QUINTA (UFF apparentée au PCF, qui deviendra Mme BOGORAZE) et Léopold RÈDE (sans étiquette).

    

     2 - La liste du Rassemblement des Forces de Gauche, antifasciste, conduite par Jean BRUGUÉ, Président de la coopérative " La Banyulencque".

Les membres de cette liste, sans étiquette politique nettement affirmée, sont surtout des opposants au maire sortant (Jean BRUGUÉ n'était-il pas en 1935 sur la liste AZÉMA?).

 

Certains reprochent au maire sa négligence (lors de sa présidence de la cave coopérative) concernant la gestion de la coopérative par son directeur. Cette affaire nécessitera des vérifications comptables qui n'aboutiront que quelques années plus tard.

           

Une troisième liste préparée par de jeunes démobilisés, ayant milité parmi les "Jeunesses socialistes" (SFIO) et d'autres de sensibilité socialiste, ont tenté de constituer une liste, mais ont dû y renoncer sous les pressions de leurs aînés. Cette affaire laissera néanmoins quelques traces. Ultérieurement, certains de ces jeunes seront aisément "récupérés" par des responsables communistes, et seront candidats  lors d'autres élections.

 

Résultats (1er tour) :

 

Inscrits                      : 1993

Abstentions              :   519 (25,84%)

Votants                     : 1474 (74,16%)

Blancs ou nuls          :     31 (  1, 55 % des Inscrits; 2,10% des Votants)*

Exprimés                  : 1443 (72,40%)

Majorité absolue       :   722

 

* : Seuls les pourcentages de blancs et nuls, par rapport aux votants, seront indiqués lors des résultats ultérieurs pour chaque élection et dans les calculs.

 

La liste AZÉMA recueille une moyenne de 712 voix, avec des écarts allant de 793 à 637. Au total 9 socialistes sont élus. La tête de liste recueille le plus fort suffrage, soit 39,79 % des inscrits et 54,95 % des suffrages exprimés, le second étant François MESTRES avec 777 voix.

La liste BRUGUÉ obtient une moyenne de 680 voix, avec des écarts allant de 772 à 553. Le score le plus élevé est celui de Paul RAMIO, suivi par François ROCARIES. Au total la liste compte 4 élus.

8 sièges restent à pourvoir.

La liste AZÉMA présente 5 socialistes SFIO (dont Léopold RÈDE sans étiquette au 1er tour) et 3 communistes. La liste BRUGUÉ représente 8 candidats dont les résultats au 1er tour ont été les meilleurs.

 

     Résultats (2 ème tour) :

 

Inscrits                     : 1996

Abst.                        :   606 (30,36%)

Votants                     : 1390 (69,64%)

Blancs ou nuls          :     10 (  0,72%)

Exprimés                  : 1380 (69,14%)

           

La liste AZÉMA recueille une moyenne de 725 voix, écarts : 769 à 681 et obtient 8 élus supplémentaires.

La liste BRUGUÉ : moyenne 610, écarts : 657 à 574. Aucun élu.

 

Remarques :

1- Les abstentions ont augmenté assez fortement (+87) au détriment de la liste BRUGUÉ comme si les jeux étaient considérés joués au 1er tour.

2- Les électeurs de la liste AZÉMA ont été bien mobilisés au second tour puisque le score moyen progresse de +13. Or la majorité n'était pas encore assurée. A l'exception de Jules CANAL (qui n'était pas candidat au 1er tour) les trois communistes devançaient les quatre socialistes.

3- L'opposition ne comprend que quatre Républicains de Gauche.

Au total c'est autant une victoire personnelle pour Vincent AZÉMA (4) qu'une victoire politique et moins une victoire socialiste (voir les remarques lors de la Constituante du 21 octobre 1945). Il est vrai que l'opposition se déclarait être aussi un rassemblement de la gauche non communiste.

 

            Le 18 mai a lieu l'élection du maire et des adjoints, sous la présidence du doyen d'âge Ferréol TARRE. Le nombre des conseillers étant de 21 le résultat du vote donne:

Pour la fonction de maire : Vincent AZÉMA = 16 voix (S.E = 21, blancs ou nuls = 5, la majorité absolue est de 9 voix.); 1er adjoint : François MESTRES = 16 voix; 2 ème adjoint : Jean LACLARE = 14 voix (S.E = 21; blancs ou nuls = 7).

            Le premier conseil municipal démocratiquement élu de l'après-guerre avait émis le vœu suivant:

" Le Conseil municipal de Banyuls-sur-mer, réuni le 17 mai 1945, lors de son installation, adresse au général DE GAULLE, chef du gouvernement provisoire de la République Française, les remerciements et l'expression de toute sa gratitude de ses administrés".

"L'assure qu'il peut compter sur le concours de nos populations laborieuses pour mener à bien les tâches immenses qui attendent son gouvernement, et lui fait entière confiance pour faire aboutir au plus tôt le programme du CNR".

           

 

Le 25 mai 1945 est créé un poste supplémentaire d'adjoint;

Élection du 3 ème adjoint: Paul RAMIO =18 voix (S.E = 19, blanc ou nul = 1)

 

Aucune force politique de droite n'émerge à Banyuls au lendemain de l'Occupation. On observe tout au plus un certain clivage entre un centre gauche associant des socialistes plus sociaux-démocrates que "marxistes" à des "conservateurs".

On observera que si Banyuls est une commune rurale et maritime (avec encore de nombreux pêcheurs correspondant aux "petits métiers"), il existe environ 150 ouvriers employés à l'usine Nobel d'explosifs de Paulilles, une centaine de salariés au Sanatorium (qui deviendra le Centre Héliomarin), et ultérieurement la gare de transit des marchandises de Cerbère qui sera une source importante d'emplois. 

    

Notes annexes :

            Il est à noter que si les listes ont une dénomination politique claire, cela n'implique pas que tous leurs membres soient adhérents à un parti. Si certains sont des militants bien connus, d'autres ne sont tout au plus que des sympathisants. La liste des candidats à une élection, enregistrée à la Préfecture porte, pour chacun d'eux, une mention politique qui peut ne pas être exacte dans certains cas. C'est la raison pour laquelle il n'en sera pas fait état après les noms, sauf lorsque l'appartenance à un parti est sans ambiguïté.

 (1) Le fait d'avoir été nommé par la loi du 16 novembre 1940 par l'État Français ne signifie pas de la part de ceux-ci une adhésion inconditionnelle au régime de Vichy  du maréchal Pétain. Certains membres de ce conseil municipal étaient prisonniers, d'autres ont démissionné en 1942. Mlle M. DURAND, quant à elle, a refusé de siéger. Le Docteur PANIS avait été recruté par les services de renseignements britanniques (très implantés dans le sud de la France dès le début de la guerre);  décédé le 12 octobre 1943 ses actions secrètes nécessiteraient des recherches en Grande-Bretagne qui n'ont pu être effectuées (témoignage personnel de Jean MESTRES à l'auteur).  De tels cas ont existé comme celui de mon parrain Raoul MICHEL appartenant à la police de Vichy (condisciple de R. BATALLER) dont le rôle consistait à faire passer vers le Portugal les aviateurs anglo-américains abattus au-dessus de la France. Arrêté par la Gestapo, torturé à Toulouse, évadé d'un convoi de déporté vers l'Allemagne, ses actions n'ont naturellement pu être connues qu'après la guerre. Ce ne fut pas le cas de certains héros qui demeureront anonymes.

     Les ordonnances des 21 avril et 9 août 1944 relatives au rétablissement de la légalité républicaine réinstallent dans leurs fonctions de membres du Conseil Municipal vingt-trois membres issus des élections de 1935.

 (2) Plusieurs noms de passeurs sont cités pour Banyuls dans l'ouvrage d'Emilienne EYCHENNE: Les Portes de la Liberté. Edit. Privat (1985). Concerne l'aide aux clandestins qui cherchaient à franchir la frontière : AUGUSTIN, père et fils; BAILLE; G. BARRE; M. BILLOUET; CABOT; E. CHATTON; Mme DETITER; Mme UBREUIL; A et M FELIPO; L. MASSE; PAGES; J. SOLA; E. VILLALONGUE.

         De nombreux Banyulencs sont restés anonymes mais non moins efficaces pour autant. Une étude plus complète est à faire dans ce domaine, notamment quant au rôle joué par l'hôtel CANAL. L'ouvrage récent et remarquable de Jean LACLARE: Les sentiers de l'espoir. Edit. Les Presses Littéraires (1994), fournit une liste très précise des Banyulencs évadés de France, et dont beaucoup passèrent par les camps de l'Espagne franquiste, avant d'atteindre l'Afrique du Nord.

         On note que le service secret de la douane allemande a joué un rôle très important dans le renseignement (en utilisant des Espagnols franquistes jouant les passeurs) et serait responsable de 60 % des arrestations dans le département.

 (3): Sur les conditions de vie durant cette période on pourra consulter les ouvrages de Raymond RUFFIN (op. cit.) et Henri AMOUROUX: Les règlements de comptes. Edit. Robert Laffont. (1991)

(4) Lisa FITTKO raconte l'aide qu'elle a reçu de la part de V. AZÉMA dans son ouvrage: Le chemin des Pyrénées, souvenirs 1940-41. Edit.Maren Sell et Cie (1987). Une stèle sera inaugurée le 13 janvier 2001 au Puig-del-Mas en souvenir de son rôle comme passeur des émigrés antifascistes.

 

Notes complémentaires :

           

1 -       Le  gouvernement provisoire de la République française, présidé par le général de GAULLE, adopte  une ordonnance "relative au rétablissement de la légalité républicaine sur le territoire continental". Pour bien montrer que les actes du régime de Vichy ne peuvent se rattacher à la légalité républicaine, l'ordonnance stipule à son article 2: "Sont nuls et de nul effet, tous les actes constitutionnels, législatifs ou réglementaires, ainsi que les arrêtés pris pour leur exécution, sous quelque dénomination que ce soit, promulgués sur le territoire continental, postérieurement au 16 juin 1940 et jusqu'à l'établissement du gouvernement provisoire de la République française". Ainsi le régime de Vichy était déclaré illégitime, et par conséquence la signature de l'armistice.

            Sont alors rétablis les conseils municipaux élus en 1935 et dissous par la loi du 16 novembre 1940.

Le Préfet des Pyrénées-Orientales J. Latscha:

Vu l'ordonnance du 21 avril 1944 portant organisation des pouvoirs publics en France après la libération;

Vu l'ordonnance du 9 aôut 1944 relative au rétablissement de la Légalité Républicaine

Vu l'arrêté du 10 octobre 1944 instituant une commission municipale dans la commune de Banyuls-sur-Mer.

Vu l'avis du Comité Départemental de Libération;

Arretons:

Article Ier: sont réinstallés dans leurs fonctions de membres du Conseil Municipal de Banyuls-sur- Mer, issu des élections générales de 1935 M.M.:

AZEMA, Vincent en qualité de Maire.

MESTRES, François en qualité de 1er adjoint.

LACLARE, Jean en qualité de 2ème adjoint.

VILAREM, Pierre en qualité de 3ème adjoint.

CIBIAL, Léon     en qualité de Conseiller Municipal.

MOUNIE, Félix   id.

VIAL, Jean           id.

BRUGUE, Jean   id.

MATHEU, François    id.

HOLLET, Michel         id.

COMEMALE, Michel    id.

FIGUERES, Justin         id.

AROLES, Pierre             id.

TARRE, Ferréol              id.

REIG, Philippe                id.

MATHEU, Joseph          id.

ESCOUBEYROU, Edmond  id.

GIROU, Raphaël                   id.

Article 2: sont nommés conseillers pour compléter le Conseil Municipal de la dite commune MM.:

PRATS, Honoré

SALVY, Raphaël

REDE, Léopold

HAUT, Adolphe

ROUSSEIL, Maximin

Perpignan, le 13 décembre 1944

 

2 -       Les municipales précédentes dataient de mai 1935. Deux listes étaient en présence comportant 23 noms chacune.

            La liste de Vincent AZÉMA obtenait une moyenne de 446 voix (S = 88,777) et celle de Eugène NARCIS avec une moyenne de 328 voix (S = 14,483) dont le score légèrement inférieur au précédent était par contre plus homogène. Rapport entre les deux listes: 1,364.

            En 1945, on observe naturellement un accroissement des voix pour les deux listes en présence du fait du premier vote des femmes. Le rapport entre les deux listes est de 1,04, les écarts-type étant équivalents. La liste AZÉMA, qui se représente à cette élection, comprend seulement cinq anciens (Pierre VILAREM, Justin FIGUERES, Michel HOLLET, Jean LACLARE, Férréol TARRE)

            La tête de liste a changé avec Pierre AROLES. Elle comprend trois candidats qui étaient en 1935 sur la liste AZÉMA (Augustin FREIXE, Pierre GIROU (inscrit sous le prénom de Raphaël sur la liste de 1935), Félix MOUNIÉ). On observe donc un renouvellement des candidats, dont la présence de trois femmes : Mademoiselle Andrée QUINTA, Madame Albertine MESTRES (sur la liste AZÉMA) et Madame Henriette MASSOT-PAGÈS (sur la liste AROLES) dont aucunes ne seront élues.

            Compte-tenu du rôle de V. AZÉMA (1) pour son aide aux réfugiés lors de la guerre d'Espagne (la retirade), puis à ceux qui cherchaient à fuir la France lors de l'Occupation (2) (du moins avant sa révocation de Maire et la nomination d'autorité par le Préfet De BELOT le 18 mars 1941 d'un nouveau Conseil municipal), on est surpris par son score réalisé à ce scrutin de 1945 (793 voix pour 517 voix en 1935), bien qu'il fasse le meilleur résultat dans les deux cas. Il n'obtient en effet que 39,79 % des inscrits. Ce fait, comme celui de la part de certains d'un changement de liste, semblent indiquer que les problèmes internes à Banyuls, notamment liés aux milieu viticole, ont joué un rôle non négligeable lors de ces élections. Elles montrent aussi un électorat de tendance plus modérée qu'il n'apparaît au premier abord.

 

3 -       Les noms de passeurs cités par Emilienne EYCHENNE, dans l'ouvrage de référence: Les portes de la Liberté (Edit. Privat,1985), ne sont pas tous corroborés par des témoins de cette époque qui ont bien voulu m'informer en 2004. De plus certains noms sont omis comme Joseph MAILLOL (3) et François MAILLOL (dit japounette) du mas Atxer. Jusqu'à preuve du contraire il convient de supprimer  les noms suivants: Augustin , père et fils (sans précision de nom) , BAILLE (sans précision de prénom), G. BARRE, CABOT (sans précision de prénom), A. et M. FELIPO (4); avec doutes mais possibles pour certains non banyulencqs réfugiés dans la commune: Mmes DETITER et UBREUIL, L. MASSÉ. Les autres noms cités peuvent être maintenus.

            Le Docteur PANIS, médecin des cheminots de Cerbère était en contact avec le réseau de François MARTI, chargé des passages clandestins vers Barcelonne.

            Dans le domaine du renseignement citons le cas d'Albert SAGOLS qui transmettait à son cousin Honoré PRATS (réseau Cotre en relation avec les anglais) les emplacements des batteries allemandes. Et ne dut une fois son salut qu'à la bienveillance d'un simple soldat allemand.

            Le Service du Travail Obligatoire (STO)  imposera un choix drastique à de nombreux jeunes banyulencqs qui fuiront en Espagne pour tenter de rejoindre l'Afrique du Nord (5). La liste de ceux-ci est mentionnée dans le hall de la mairie.

 

Notes annexes:

(1) déclaré "indésirable" (mesure administrative analogue à la notion d'interdit de séjour dans sa commune) il devra s'exiler en Savoie, avec François MESTRES. Seront également frappé par la même mesure Justin FIGUÈRES et Mme Denise MAILLOL. Curieusement je n'ai pas trouvé trace de ces mesures administratives dans les nombreux ouvrages consultés.

(2) Cf. Lisa TITKO (op. cit.)

(3) Une centaine de réfugié sera passée en Espagne par ses soins depuis 1940, d'abord par le Col de Banyuls, puis à partir de l'occupation allemande en 1942 et la surveillance permanente du col par le Pic Estelle. Dénoncé à la Gestapo le 1er juin 1943 par une voisine (6), maltraité mais relâché faute d'une preuve convaincante, il fuira en Espagne le 10 juin. Notons qu'il fut aidé dans son entreprise par Joseph TUBERT, berger au Mas des Abeilles, qui avait en charge la surveillance des mouvements de relève des sentinelles allemandes au col.

(4) Qui seront déportés par les allemands, mais non pour faits de résistance (du moins comme on l'entend généralement).

(5) Cette mesure déjà préconisée par "la Relève" en juin 1942, puis ordonnée par les allemands du fait de leur manque de main-d'œuvre pour leur effort de guerre, fut imposée par le gouvernement LAVAL (décret du 16 février 1943). Elle sera la cause d'un renforcement considérable des maquis dès fin 1942 en métropole et de la fuite de jeunes vers l'Afrique du nord, via l'Espagne (avec le plus souvent internement).

(6) Marie-Ange Py (comm. pers.) s'est retrouvée après la guerre en possession d'un certain nombre de lettres de dénonciation, comme ce fut souvent le cas ailleurs.

 

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